Les plantes aromatiques

On appelle « plantes aromatiques » les plantes capables de synthétiser une essence. Parmi les 800.000 espèces végétales, seules environ 10% possèdent cette faculté. Selon les espèces, les organes sécréteurs d’essence peuvent se trouver dans les sommités fleuries, les graines, les fruits, les feuilles, les rhizomes, les racines, le bois, l’écorce ou encore l’oléorésine.

Les seules plantes aromatiques dont on peut extraire directement l’essence sont les agrumes (oranges, citrons, pamplemousses, mandarines …). Cette extraction s’effectue par expression à froid des zestes frais. On parle dans ce cas d’essence d’orange, d’essence de citron, etc. Pour les autres plantes aromatiques, l’extraction s’opère par distillation à la vapeur d’eau des organes sécréteurs. On parle dans ce cas d’ « huiles essentielles ».

L’essence se retrouve généralement dans plusieurs organes de la plante mais dans des proportions différentes. Seules les parties de la plante les plus riches en essence sont récoltées pour subir l’extraction par distillation. Le volume de matériel végétal à récolter est souvent important, ce qui explique le prix parfois élevé de certaines huiles essentielles. Ceci étant dit, les huiles essentielles étant extrêmement concentrées en principes actifs, une quantité infime d’huile essentielle (une goutte dans certains cas) peut suffire pour obtenir une efficacité optimale.

Une même plante aromatique peut sécréter des essences de composition totalement différente dans ses différents organes (par exemple, l’essence contenue dans le zeste d’oranger amer est différente de celle présente dans la fleur ou dans la feuille) ou selon le lieu géographique ou le biotope (nature du sol, climat, altitude, autres plantes présentes à proximité…) dans lequel elle est cultivée. Les essences sécrétées peuvent également varier en fonction du degré d’ensoleillement, de la saison ou du moment du cycle végétatif.

On comprend donc l’importance de connaître avec précision l’origine exacte d’une huile essentielle (type de plante, origine géographique, moment de la récolte, partie de la plante distillée, technique de distillation utilisée, etc.) avant d’en envisager une quelconque utilisation à des fins thérapeutiques. Pour désigner la plante, on se réfèrera par ailleurs exclusivement à la dénomination botanique latine (famille, espèce, sous-espèce, variété cultivée, etc.) pour éviter toute confusion, qui pourrait avoir des conséquences dangereuses.

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